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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 04:23

Pulau Lelei n'est même pas sur les guides touristiques. On se demande donc ce qui nous attend là bas! Lors de la dernière heure de voyage, j'appelle les filles car un dauphin suit notre bateau. Non! C'est tout un banc qui est à notre portée, plusieurs dizaines de dauphins qui sautent et jouent autour du ferry. Une note sympa avant de débarquer! Arrivés sur l'île, bordée de plages de sable blanc, et dont on fait le tour à pied en 30 minutes, nous demandons une homestay. On nous indique des habitations plus loin, nous y allons sous bonne escorte. Une petite négo et nous avons un bungalow à même la plage avec deux chambres. Une très sympatique famille s'occupera de nous: lui pour nous emmener sur son embarcation, pêcher et faire du snorkeling, elle et ses filles pour la tambouille et la lessive. Ca s'annonce plutôt bien!

Les enfants de l'île sont contents de voir des visiteurs!

L'île est composée de deux villages, très calmes. Seuls touristes cette semaine là, et seuls occidentaux depuis longtemps, on ait un peu figure de curiosité mais les locaux sont très respectueux. Nous mangeons du poisson frais grillé, du riz, des nouilles et de très bonnes tomates locales à chaque repas, mais la cuisinière se débrouille bien! Les nuits sont incroyables, un tapis d'étoiles recouvrant le ciel, avec une visibilité sans pareil. La voie lactée est elle aussi largement observable à l'oeil nu. On est directement à l'équateur, les journées sont étouffantes, la lumière aveuglante et le soleil en plomb. L'eau est très chaude, super pour le snorkeling là où les pêcheurs à la dynamite n'ont pas tout détruit. Les paysages, avec ces minuscules îles à l'infini sur la mer azur, sont à couper le souffle. Il y a un sentiment d'immédiateté au cours de ces journées passées sur l'eau. Pour la pêche, quelques appâts, un hamecon et un fil suffisent. Nous ne sommes pas très doués, à part Laeti qui en attrapera deux!

Une nuit, une invitée surprise rend visite à Gaëlle. Tiré de ma torpeur par quelques cris, je dois donc faire fuir une petite souris. Pas très agréable, mais il fallait s'y attendre! Les chambres sont malgré tout propres et on est bien logés. Un soir, en rentrant, nous sommes invités à un mariage sur l'île. Nos hôtes nous expliquent que c'est en fait leur fille qui se marie! Disons que chez nous un mariage se prépare un peu plus à l'avance et génère un peu plus de stress! Nous nous y rendons, je fais faux-bond rapidement car je ne me sens pas au mieux... Laeti et Gaëlle restent par politesse et seront invitées à danser! Un sacré souvenir. Ironie du sort, il y a un second mariage sur l'île le lendemain. Rebelote, nous voilà au milieu des locaux. cette fois, je peux observer les danses. Une expérience authentique.

Le sourire est de mise pour nos hôtes (entourant les mariés au centre)

Ayant fait plusieurs fois le tour de l'île, on voit des bungalows pour touristes laissés à l'abandon. En haut de l'île, une énorme villa, non finie, est aussi en train de dépérir. Le potentiel, avec une des plus belles vues d'Indonésie probablement, est absolument incroyables. Nous posons des questions, mais il est très difficile de savoir ce qui est arrivé. A priori, un gouverneur local, quelques années plus tôt, étant originaire de l'île, a souhaité (à raison) développer le tourisme sur l'île. Un festival a même été créé, probablement pour qu'il y invite ses amis notables. Les fonds injectés pour la construction se sont probablement évanouis avec la fin de son mandat, et maintenant personne sur l'île ne se soucie de maintenir les constructions. Ils nous disent que l'argent et les possessions de l'état ne les regardent pas. C'est vraiment étrange de voir ce mini village fantôme et cette villa abandonnée. Les couchers et levers de soleil y valent cependant le détour.

Un peu de boulot et la maison apparaîtrait dans les listes sur Internet comme l'une des plus belles au monde
Elle a même son deck d'observation. Pas très safe en l'état actuel
Les vues valent le détour
La maison est littéralement au sommet de la colline, donc on a vue sur tous les points cardinaux

Pour la suite du voyage et le retour vers Ternate, j'ai dans l'idée d'aller jusque Halmahera, une île tout en long à l'est de Lelei, pour remonter en voiture. Nous partons pour un premier port depuis Lelei, pour tâcher de trouver un bateau. Arrivés là bas, l'atmosphère n'est pas des plus accueillantes. Un couple accepte de négocier avec nous, et nous finissons par nous mettre d'accord sur un prix afin de nous faire déposer n'importe où sur Halmahera. Après quelques heures dans une pirogue à moteur, nous accostons un village avec une saveur de bout du monde. Revoyez la scène d'Apocalypse Now avant que Martin Sheen trouve le campement de Brando (les cadavres décomposés en moins!), et vous aurez une idée. Un autochtone sort la tête de sa maison, et nous explique qu'il n'y a pas de route depuis ici qui remonte vers le nord... C'est à ce point isolé. Il faut savoir qu'au fin fond de la jungle d'Halmahera, il existe encore des tribus qui refusent le contact avec la "civilisation moderne"... nous repartons donc en bateau au nord (moyennant un supplément, pas très sympas les gens) afin d'essayer un autre village (on nous avait bien indiqué d'en passer 5 ou 6 d'abord pour être sûrs de trouver un véhicule). Effectivement, à l'arrivée, on nous assure qu'il y a ici "beaucoup de voitures". Contents de laisser partir le couple, nous posons bagage et discutons d'un prix pour nous emmener à Sofifi. Le voyage se fera... en ambulance! Le seul véhicule disponible ce jour. On discute un peu avec les habitants avant de partir. Ils ne semblent pas voir beaucoup d'occidentaux. Ils nous racontent l'histoire incroyable du "Bule" (blanc), qui le mois dernier (où quelque chose comme ca), est passé alors qu'il faisait le tour de l'île à la nage... En voilà un projet aventureux!

Les lumières dansent, dans l'ambulance
Bel engin
Le pare-brise mériterait lui aussi d'être soigné

C'est parti donc pour quelques heures de route, nous à l'arrière de l'ambulance, assis sur le lit. Nous passons à travers la forêt, voyant quelques villages. Puis, au milieu de l'île, dans une sorte de très longue clairière aménagée, nous voyons un grand nombres de cabanes identiques et abandonnées pour la plupart, avec des vestiges d'installations agricoles sommaires. On nous raconte alors la Transmigrasi, un programme gouvernemental démarré dans les années 1900, qui offraient une somme d'argent à des familles de Java, Sumatera, Kalimantan (les grandes îles indonésiennes les plus peuplées) pour aller vivre de la terre à Sulawesi, en Papouasie et aux Moluques. On sent bien le ressentiment dans la voix de notre interlocuteur. Encore un passage sombre de l'histoire du pays complètement méconnu. Affligeant mais très intéressant.
Aprés quelques temps, nous rejoignons la côte ouest de l'île, la route goudronnée, et nous remontons jusque Sofifi, où nous prendrons un bateau le lendemain matin. Une nuit à l'hôtel (avec le karaoké qui bourrine sa musique), et puis direction le port pour négocier une dernière journée sur l'eau. Toujours à la recherche de mes fameux atolls (Lelei était beaucoup trop loin pour être ce que je cherchais), nous finissons à Tidore pour du snorkeling, avant retour vers Ternate. Au port, nous marchons vers le marché aux poissons. Nous demandons une table sympa, et atterrissons dans une gargote locale, très propre, où nous goûtons aux mets locaux, notamment le papeda. Cela ressemble à de la glue sans vraiment de saveur. Ca tient bien au corps! Pour repartir, je vois un scooter avec chariot en sortant de là. Je trouve le propriétaire, et nous négocions un trajet très rigolo (avec panne d'essence au milieu bien sûr) où les habitants sont bien surpris de voir des blancs voyager là dedans. Nuit dans une très belle chambre d'hôte et retour à Jakarta, puis en France pour Gaëlle.

Valentino ne renierait pas!

Pour la petite histoire, c'est au décollage de Ternate que j'apercevrai finalement mes atolls, deux petites bandes de sables perdues au large de la côte. Je cherchais leur nom, avant de découvrir en rentrant qu'ils n'en ont pas!

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2 août 2017 3 02 /08 /août /2017 03:40

Août 2016, Gaëlle est de retour en Indonésie pour explorer des contrées plus à l'Est. Elle amène d'ailleurs Diana, une de ses amies espagnole, dans ses bagages. Parties avant nous, nous les rejoignons à Makassar, dans le sud de Sulawesi. De là, nous avons arrangé un transport pour Tanjung Bira, tout à l'est de la péninsule. Une destination de plongée essentiellement.
Notre chauffeur arrive à l'aéroport avec une voiture entièrement décorée aux couleurs des Red Devils. Ca n'a pas raté, la musique de kéké a résonné à fond pour 6 longues heures de voyage... Arrivés sur place, on nous dépose au Dive Camp, non sans avoir traversé une autre de ces structures touristiques à moitié abandonnée et non entretenue. Seuls les bars karaoké semblent encore vivants. Pas besoin d'y faire un tour pour deviner le genre d'hôtesses que l'on y rencontre.
La plage est magnifique, bien que sale. C'est fort dommage car c'est l'une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir en Indonésie. Les quelques établissements sont pleins, on prend donc place dans le dortoir au dive camp. Géré uniquement par des filles occidentales, l'ambiance est très tranquille et posée, mais peut être un peu moins chaleureuse qu'ailleurs.

La plongée est incroyable: les fonds marins extrêmement riches, les requins sont partout, les instructrices sont top. L'eau est par contre froide avec un peu de courant, mais c'est un plaisir réel d'y être. On plongera deux jours, avec un jour de repos au milieu que nous mettons à profit pour explorer la région à pied.
On part donc vers la petite ville, environ une heure à pied de notre plage. On grimpe d'abord jusqu'à un point de vue, pour un beau diaporama à 360 degrés.

Ensuite, direction le rivage, à la recherche du chantier naval dont on nous a parlé. On voit quelques hôtels et maisons sur la plage, encore une fois superbe mais fort sale. Nous trouvons finalement le chantier, l'un des derniers où sont construits les bateaux traditionnels. On s'amuse des normes de sécurité: short, tongs ou pieds nus, clope au bec, pas de casque... Un système de planches de bois permet de grimper sur les coques, mais on voit des ouvriers préférer escalader pour aller plus vite... C'est vraiment intéressant, on nous laisse monter sur les bateaux et certains superviseurs sont ouverts à la discussion. L'un d'eux va d'ailleurs nous emmener dans sa moto pick up et nous déposer au bord de notre plage. Rencontre fortuite avec Lukaas, une connaissance footballistique de Jakarta qui se trouve en week end ici aussi. Le monde est petit.

Une petite pause
Prêts pour le retour

Pour le coucher du soleil, nous partons à l'opposé. On trouve de très jolies petites plages isolées. En s'enfoncant un peu dans les bois, on ne rencontre pas âme qui vive jusqu'à un groupe d'animaux non identifiés, probablement des sangliers. C'est le moment de faire demi tour! On voit sur le chemin des petites stations sommairement aménagées, avec des sièges en bois et parfois un petit linge comme plafond. Mon intuition me dit qu'on retrouve ici le soir les hôtesses de karaoké avec des clients cherchant un peu d'intimité.

Nous repartons vers Makassar avant d'embarquer pour Ternate. Makassar est une ville Indonésienne plutôt classique, c'est à dire peu engageante. Cependant, la digue est digne d'une visite. Large et bien aménagée, c'est très agréable de se promener ici, avec un peu d'air. Un peu plus loin, on s'attable à un warung de rue, pour manger un excellent poisson rica-rica, la spécialité du coin. Comme souvent, on me laisse aller voir en "cuisine" pour choisir les produits et discuter "technique" avec le cuistot. Un moment que j'apprécie toujours. Entre la très bonne street food et la digue, Makassar a largement remonté dans notre estime! Le lendemain matin, vol pour Ternate.
Nous voilà enfin aux Moluques, depuis le temps! Ternate est la plus dévelopée de l'archipel. A l'aéroport, nous engageons un chauffeur pour nous faire faire le tour de l'île. En quelques heures, il nous amène aux sites sympas, à un resto avec superbe vue sur Tidore où l'on a mangé un très bon woku, et puis enfin à l'hôtel à Ternate ville. Celle-ci est, encore un fois, très peu agréable, et notre hôtel, bon marché, pas avenant. On part pour une balade nocturne afin de trouver à manger. Une nuit de sommeil plus tard, direction le port pour trouver une destination. N'ayant aucun plan particulier, un ami dont la femme, Indonésienne, vit à Ternate m'a envoyé une photo, prise du ciel, de deux atols dans les environs qu'il recommande. Je n'ai pas le nom, donc je tente d'expliquer aux capitaines du port la direction approximative en leur montrant la photo. Depuis la veille, personne ne m'a donné deux fois le même nom... Jusqu'au moment où la mention de Pulau Lelei est faite, et semble remporter les suffrages. On nous indique un bateau, presque un ferry pour les Moluques, déjà en route... Ni une ni deux, on nous embarque sur un speed-boat. On pense l'affaire entendue, lorsque notre bateau accoste le dit ferry, et nous sommes invités à aborder! Pour le moins original! A bord, quelques passagers seulement, un confort très rudimentaire. Les gens sont accueillants, on nous sert du riz blanc et des nouilles, on nous fait un peu la conversation... C'est environ 5 heures de traversée dans un décor magique, le soleil et la lumière inondant l'horizon.

Les "couchettes" du bateau
La vue est sympa
Une des plus belles plages

 

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26 juillet 2017 3 26 /07 /juillet /2017 07:27

Pendant que Laeti trime sur son rig à la recherche de gaz, je m'autorise une petite escapade à Alor, pour un séjour plongée et découverte.

Alors, Alor, c'est tout à l'Est de Nusa Tenggara (dont la plus grande est Lombok). Et comme toujours avec l'Indonésie, plus on va vers l'Est, plus on rigole. Le voyage depuis Jakarta se fait en avion, avec quand même arrêt à Surabaya et Kupang. Il faut 8 heures.

Ma destination est Kepa, une petite île faisant face à Alor, où un centre de plongée nous avait été recommandé par une gentille dame Irlandaise il y a quelques mois. C'est la semaine avant l'Idul Fitri, la fin du Ramadhan, donc c'est plutôt calme. Le centre est tenu par deux Francais, qui vivent sur cette petite île depuis environ 18 ans. Ils semblent très impliqués dans leur communauté locale, ca fait plaisir à voir. L'accueil est bon mais pas envahissant. Ils ont deux filles qui vivent aussi avec eux et sont très sympa. Pour ma part, je choisis la hutte traditionnelle qui donne sur l'océan. 

Room with a view

La plongée est incroyable: du courant, ce qui rend les choses intéressantes, mais surtout des fonds marins exceptionnels, en excellent état et avec un relief magnifique. Pas trop de "gros", mais on s'en passe facilement dans ces conditions!

Il y a deux plongées le matin, chaque jour. Le reste du temps lecture dans le hamac. Très relax. L'ambiance est sympa entre les guests, les repas sont en commun donc on ne se sent pas seul.

Pour pimenter un peu le voyage, je décide de partir en excursion pendant deux jours. Mon but est de marcher jusqu'aux villages de montagne. Sac au dos, j'entame donc mon périple jeudi matin en retournant sur Alor. Ma cible: Lakwati, un petit village perché. Je commence par un trajet en moto pour me faire déposer "au pied" du village. Bonne nouvelle, mon chauffeur ne connaît pas Lakwati! L'île est assez petite donc je lui indique la direction, et nous demanderons en chemin. A 1km du point d'arrivée, il crève un pneu. Pas grave, je trouve une autre moto, et c'est parti pour la marche!

Après 3 minutes, je me fais doubler par une autre moto. Le gentil gars refuse que je monte à pied! C'est trop loin, dit-il. Il m'amène jusque Luba, à mi-chemin, et part sans demander son reste. Sympa :)

C'est parti! Pas foule

Suivent environ 2 heures de marche sur la route vers Lakwati. Les gens sont souriants mais pas envahissants. Ca se passe très bien, c'est agréable. Arrivé à Lakwati, je m'arrête chez la sage-femme/rebouteuse, qui tient le poste du village. Ils me font à manger, et je peux discuter de la géographie du lieu (que j'avais complètement fausse car Google Maps n'est pas toujours au point). Refusant que je paie, ils me crayonnent un petit plan de la route qui continue jusqu'aux villages suivants. Enfin, un chemin de montagne où seuls les piétons peuvent passer.

Lakwati
Pak Isaac (à gauche)

Pak Isaac me montre le début du chemin, et m'indique un raccourci avant de s'en retourner. Je m'avance donc tout seul dans la forêt, au milieu des nuages qui recouvrent les crêtes tous les jours vers midi. Par pour longtemps, car difficile de trouver un chemin praticable! C'est trop accidenté pour moi, même en suivant les sacs plastiques accrochés qui, je le croie, balise le chemin. Je dois faire demi-tour.

Le sentier
Pas facile de progresser là-dedans

Isaac m'avait aussi montré la station de base, au sommet, qui suit un chemin plus long mais plus facile, et depuis laquelle je dois pouvoir redescendre vers Fuissama. Pas difficile de monter, mais personne là-haut et cela ressemble à un cul de sac. Je parcours les buissons autour à la recherche, mais pas de route à l'horizon, juste ce qui me semble être un serpent. C'est l'heure de rentrer! Avec ces nuages, je suis bien incapable de me diriger, donc il est plus prudent de retourner d'où je viens.

Qui va là? Toujours personne
C'est un peu brumeux cet après-midi
La photo au même endroit le lendemain matin

A mon retour au village, les gens sont un peu surpris mais je leur explique que je ne connais pas suffisamment et que je préfère réessayer avec un guide le lendemain, avant les nuages si possible. Pour la petite histoire, je rencontre par hasard le garde de la station de base au village. Jamais là où on en a besoin! Je dors donc chez Pak Daud, le chef du village. Cette région doit voir une dizaine de touristes par an. Ils dorment au village d'avant, qui a une petite valeur historique. Mais à Lakwati, on ne se souvient pas d'un touriste qui passe la nuit. Je suis donc le premier depuis peut-être un demi siècle! L'accueil et l'hospitalité sont bons, Daud me donne sa chambre. Le village est chrétien, on dit donc les grâces avant le diner, et on me sert du cochon sauvage (chassé à l'arc) frit au curcuma, avec riz et kangkung. Ici, pas de sambal mais du "lada", fait de piments et crabes de rivière crus écrasés. Une expérience! C'est bon et l'estomac a tenu ;).

Sunset à Lakwati

En vrac, quelques perles de la conversation:

- les habitants du village ont peur des terroristes

- ne va pas à Mataro (un village musulman), ils tirent sur les inconnus au lance-pierres

- ici il n'y a que des gens biens, personne ne fume

Et oui, Lakwati est officiellement le premier village indonésien non-fumeur! Hallucinant. A préciser qu'il n'y a pas l'électricité dans ces montagnes, jusques quelques lampes et accessoires solaires pour les plus riches. Une légère brume provenant des feux de bois dans les foyers englobe peu à peu le village à la nuit tombante, c'est rigolo.

"Tu manges du porc? Alors toi et moi on est des frères!"
Séchage des noix de macadamia derrière la maison, vendues 20,000 roups (env 1,3 €) le kilo au Chinois du port, qui l'exporte jusque chez vous (moyennant un ou deux intermédiaires quand même)

La nuit est fraîche, on se réchauffe autour du feu au lever du jour. Un petit déj (en fait le même repas que le soir sans le lada) et Pak Isaac me remmène sur le même chemin que la veille. Mais cette fois, je lui demande de me montrer plus évidemment. Je choisis la "jalan raya" ("grande route") qui monte vers l'antenne. Effectivement, dans les nuages, je n'avais pas vu le tournant. A ce moment là, Isaac me redemande si je ne préfère pas le raccourci. Pas trop, chef! Du coup, il sort sa machette, et on doit se frayer un chemin dans la végétation! En fait, plus personne ne passe par ici. C'est raide, c'est touffu, c'est humide, ca pique et ca brûle. Environ une heure trente plus tard, heureux d'arriver à Fuissama! Dans le brouillard de la veille je me serais certainement perdu dans cette nasse. Bien content d'avoir fait demi-tour. Isaac retourne à Lakwati pendant que je continue vers Mainang, ma destination finale. Tout seul dans l'immensité, un sentiment unique! A la fin de ma marche, on me fait sauter dans un camion (avec arrêt selfie) qui retourne vers Kalabahi, d'où je peux facilement rejoindre Kepa pour une dernière journée plongée avant de rentrer.

Toujours pas foule!
Sentier tranquille vers Mainang
Les gamins sont assis au dessus de la cabine conducteur. Attention à bien se baisser pour éviter les branches!
De retour à Kepa

C'est dimanche matin, également Idul Fitri. Un heureux hasard! En effet, alors que je fais route vers l'aéroport, je traverse une succession de villages musulmans puis chrétiens. Les musulmans font la fête, avec la musique, les embrassades, habillés tout de blanc. On sent vraiment un esprit de communauté lors de cette fête, qui n'est pas familiale mais à l'échelle du village. Les chrétiens eux marchent vers l'Eglise, endimanchés. Un coup de chance pour moi de pouvoir être témoin des deux. Un bonheur n'arrivant jamais seul, je rate ma correspondance à Kupang, ce qui me fait perdre 3 ou 4 heures et arriver à Jakarta vers 18h30, juste à la nuit tombée. Voir sa ville depuis le haut recouverte de feux d'artifices est émouvant! Il y en a partout, on croirait presque un bombardement.

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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 06:24
Une plage de Sydney

Après le périple dans le Red Center, direction Brisbane pour rallier Sydney par la route (env. 1000 km). La côte est belle, mais la route s'en éloigne régulièrement. Après la liberté rencontrée dans le désert, difficile de s'enthousiasmer autant. Peut-être aurait-il fallu un autre camper van et aucun arrêt prédéfini. Quoiqu'il en soit, on apercoit un ou deux koalas (accidentés :( ) mais surtout des kangourous! Enfin! On commencait à croire qu'il s'agissait d'une légende.

 

Nous rendons la voiture de loc à Sydney et nous dirigeons donc vers notre dernier appartement pour y passer quelques jours. Une colocation habitée de plusieurs nationalités. On fera notre petit programme à nous, profitant de la qualité des produits alimentaires ici. Car, comme on s'y attend, la qualité de vie à Sydney est au top. La ville est chère, mais il y fait beau, elle est bien aménagée et structurée, tout est fait pour les activités de plein air (plage, rando...), c'est le boom du bio, écolo et tutti quanti...

Mais le meilleur de Sydney, c'est de retrouver Steph et Colin! A l'époque attendant un heureux évènement, on a le temps de se retrouver deux soirs. Des bons restos en très bonne compagnie, après ces années de trajectoires un peu similaires (on s'est expatriés quasiment au même moment), c'est avec grand plaisir que nous partageons les histoires. Colin nous a même fait visiter les supers bureaux de leur boîte (Atlassian, le leader Australien de l'IT), et là encore, c'est incroyable! Ca fait très Silicon Valley, avec de quoi se sentir très bien au boulot (les caféts, les équipements de sport et loisirs, le frigo à bières, la totale quoi). En plus, les horaires sont généralement 9 to 5, et le siège situé en plein coeur de Sydney. On comprend pourquoi ils ont l'air heureux! Ce qui nous frappe avec Laeti en traversant les bureaux, c'est que tout le monde semble très absorbé par son travail. La formule semble donc fonctionner à plein régime.

Une maison à Surry Hills

Des vacances pleines et riches, qui nous laisserons des souvenirs impérissables.

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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 04:08

Pour notre première semaine australienne, direction Alice Springs au centre du pays, pour visiter le désert. Au programme, du 4x4, équipé de la rooftop tent que voici:

 

Je crois que la tente 2s a trouvé sa boss!

L'équipement de cuisine est inclus, il faut donc faire un tour au supermarché (drôle de vibe au passage à Alice Springs, avec plein d'Aborigènes clochardisants qui rôdent... On ne savait pas mais on sent direct qu'ils sont plutôt en marge de la société Australienne) et on peut ensuite partir à l'Aventure! Libres de dormir et rouler où on veut pendant 7 jours.

Au programme, beaucoup de rouge (cela s'appelle d'ailleurs le Red Center), des pistes de 4x4, des campings isolés et solitaires, mais hi-tech. L'Australien est le pro du BBQ, donc les campings sont équipés de systèmes au gaz pour faire la popote. Certains ont même des douches! Pas de gardien, on met quelques dollars dans une boîte. Et tout est en super état. D'une manière générale, les Australiens sont très respectueux des règles. Bravo.

Le repas de Noël

Le désert en cette saison, est très humide! Ca pleut pas mal, du coup le niveau de l'eau peut engendrer la fermeture des routes. Heureusement, on va réussir à aller presque partout (sauf la fameuse Mereenie Loop) et à garder la tente à peu près au sec (on roulera vers le soleil le lendemain de la plus grosse pluie et on séchera en 2 heures au campement d'Uluru).

Uluru (roche sacrée Aborigène). Il faudrait des dizaines de photos pour lui rendre justice. Les couleurs changent tout au long de la journée. A faire une fois dans sa vie
Kata Tjuta (même parc que Uluru)

 

Au lever du soleil
A l'intérieur des Olgas. La rando était fermée pour cause de pluie mais on n'a pas su résister :)

On visitera les MacDonnell ranges, à l'est et à l'ouest, avec des centaines kilomètres de piste (jusqu'à une ancienne mine d'or où les derniers visiteurs remontaient à quelques semaines, pour donner une idée de la solitude), Uluru et Kata Tjuta, l'incroyable King's Canyon, la superbe Ernest Giles Road avec son cratère de météorite. On rencontrera un ou deux wallabies, quelques dingos, on verra une rivière se remplir devant nos yeux (le garde nous dit qu'on serait potentiellement bloqué par l'eau pendant plusieurs jours si on traversait avant l'arrivée. La vidéo est plus parlante). On se fera donner un cours de 4x4 par un couple de voyageurs (autre chose que les pistes sur lesquelles on roule, assez faciles mais néanmoins très drôles).

Avant l'arrivée de l'eau
Après quelques minutes, presque 40 cm d'eau. Impraticable pour un petit 4*4
C'est servi! Diner dans le bush, un peu écourté par le hurlement approchant d'un dingo à la tombée de la nuit :D

Le sentiment de liberté est impayable. Les quelques jours ensoleillés (Uluru et King's Canyon) renforcent encore le sentiment; une bonne excuse pour rouler à fond en direction du rêve Australien en écoutant du rock'n'roll. Le pied!

Un des meilleurs terrains de jeux imaginable! On repart tous les deux presque abasourdis.

Quelques photos de King's Canyon:

 

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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 07:57

Article rédigé longtemps après l'expédition...

Tambora trône sur Sumbawa, à l'est de Lombok, et pointe à 2722 m. Savez-vous qu'il est responsable de la défaite de Napoléon à Waterloo?

Pas mal comme accroche! Et en plus, c'est possible. Il y a 200 ans (le 10 avril 1815), notre ami Tambora explosait royalement dans ce qui est la plus grosse éruption volcanique connue et documentée par l'Homme. Le volcan Islandais au nom à coucher dehors est un petit joueur à côté, car 1816 a été même rebaptisée "l'année sans été", conséquence d'un ciel obscurci dans le monde entier par les éjections de cendres pendant plus d'un an. En juin 1815, notre ami Corse voulait en découdre avec les Prusses et autres créatures de la même engeance, en Belgique par dessus le marché. Et voilà-t-y pas que ses canons s'embourbent dans la plaine à cause du mauvais temps! The rest is history, comme disent les barbares. Bon, c'est un peu résumé, mais c'est une théorie partagée par plusieurs.

Elle nous a été exposée par un Néerlandais qui passe la plupart de son temps sur les pentes du volcan, à creuser pour retrouver les traces des habitants d'alors, tout fossilisés par la lave, un peu en mode Pompeï. Le nombre de victimes directes est estimé à plus de 70 000. Sans compter les tsunamis, et la plus grande famine du 19e en Occident parce qu'évidemment, les cultures et le bétail en ont pris un coup, sans soleil.

Pour les 200 ans, les autorités ont refait le chemin jusqu'au sommet. C'est vraiment pratique, la montée se fait en un jour, avec plantage de tente au sommet et descente le lendemain. Très peu fréquenté, les paysages sont encore plus beaux qu'au Rinjani, et l'ascension plus aisée. Je recommande fortement!

Le Tambora est toujours en activité. On nous prévient bien de ne pas s'approcher à moins de 2 mètres du cratère, car il y a des glissements de terrain. La petite anecdote du voyage est la suivante: à mon arrivée au sommet, il y a déjà quelques randonneurs qui me précèdent. Ils sont tous assis sur des rochers à une dizaine de mètres du cratère, sac à dos posé par terre. Je me rends au bord pour observer le paysage grandiose, donc à environ deux mètres. Et boum! Secousse du volcan (première fois que je décolle sans rien demander), avec le terrain qui commence à glisser tout autour de nous. Mes compagnons, derrière moi, commencent tous à s'éloigner, comme un seul homme, le visage fermé, laissant leurs sacs derrière. Réflexe de survie inutile, mais c'est pour restituer l'atmosphère du moment. Effectivement, c'est un souvenir génial mais sur le coup, tu te demandes vraiment ce qui se passe... Un peu les jetons, quoi. Du coup tout le monde a planté les tentes le plus loin possible du cratère :D

Pour le reste de Sumbawa, on n'a fait que passer. Sympa de voir des plaines arides et de la savane par endroit. Petite chute en ojek pour moi en repartant, rien de grave. Ensuite, notre bus (nous voyageons avec tout un groupe de randonneurs) s'est fait arrêter deux ou trois fois sur la route, par des locaux qui justifient leur réputation malhonnête, prétextant je ne sais quelle supposée offense, attirant la police à nous pour nous extorquer. Bien sûr, nous sommes aussi tombés en panne. Mais on arrive à l'heure et sans lâcher une roupie, alors tout va bien. Assez rocambolesque quand même!

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 06:12

Nous partons pour Sumatera avec l'association Go Wild!. Ce sont des amoureux de la nature qui affectionnent d'admirer les oiseaux en particulier. Honnêtement, nous pensions en nous inscrivant qu'il s'agissait d'une rando avec camping au sommet du Kerinci, volcan le plus haut d'Indonésie culminant à plus de 3800m. Raté pour cette fois, la majorité du groupe est vraiment passionée par les volatiles, du coup c'est marche à "vitesse musée" en relatif silence, jumelles à la main, entrecoupée de longues séances d'observation quand les oiseaux arrivent.

Le groupe est composé de plusieurs nationalités: Angleterre, Australie, Inde, USA, Sri Lanka, Hollande... Tous sont plus agés et très civilisés! Bien cultivés également, ils possèdent pour la plupart un sens de l'humour très anglais qui fait mouche. Nous nous adaptons bien et même si ce ne seront pas des amis, la dynamique du groupe est très bonne.

Le premier jour (après une journée de voyage: vol jusque Padang puis liaison en van pendant environ 7 heures, suivies d'une marche au crépuscule dans la jungle très humide - apparemment la saison sèche à l'équateur ne dure que deux gros mois à partir du juin), nous suivons le groupe sur jalan Tapan. La balade est paisible car la route, bordée de forêts, n'est pas trop fréquentée. Le rythme est très tranquille, trop pour Laetitia. A la fin de la journée, j'en ai un peu marre aussi de ce train de sénateur. Mais nous évitons la pluie, et l'air pur nous fait du bien. Jakarta nous avait un peu happé ces derniers temps, la coupure est bienvenue!

Pour la deuxième journée, alors que nous attaquons la jungle sur les pentes du Kerinci, nous créons un petit groupe de marcheurs qui pourront randonner sans s'arrêter à chaque battement d'aile. La jungle est dense mais la rando n'est pas trop difficile. Nous terminerons seuls avec le guide à 2500m, avant de redescendre retrouver tout le monde pour le déjeuner. La forêt abrite, outre les oiseaux, des gibbons, macaques, et semnothipèques pour les primates, ainsi que de très nombreux écureuils. Un Indien dans le groupe (son nom est Raghu mais vous pouvez l'appeler Joe) s'avère très doué pour la photographie animalière. Je vais tenter de récupérer ses meilleurs clichés pour vous faire partager, dans un futur proche, quelques spécimens apercus lors du séjour. A suivre! Nous repartons le soir pour tenter d'observer quelques oiseaux, sans succès. Mais simplement s'asseoir en silence dans la jungle complement noire est une expérience très forte! Les seules lumières sont quelques lucioles et des champignons phosphorescents. Même si les yeux s'habituent à l'obscurité après un certain temps, c'est vraiment l'ouïe qui se régale dans ces moments là!

Le lendemain, nous partons à l'assaut du Gunung Tujuh (sommet à 2100m seulement, et surtout du lac en son cratère). Nous passons en tête également, et nous arrivons au lac un peu plus de 2h30 après le départ, avec 3h d'avance sur les plus acharnés des "bird watchers"! Le paysage est fantastique, le soleil haut dans le ciel, bref un super moment à passer. La rando est courte mais plus intense que la veille car la pente plus raide. Nous redescendons avant de repartir à l'auberge.

De manière générale, cette région nous a énormément plu. Très rurale, la faune et la flore sont incroyablement riches. La nature est omniprésente, et le parc naturel immense. Les volcans (ou collines) recouverts de jungle ne s'arrêtent pas pendant les 7 heures fde route depuis Padang jusqu'à Tugu Macan, le village où nous dormons! Les gens ont également l'air très paisible, et si on ne peut éviter les "Hello mister" et les photos lors des randos, ils gardent une distance plus qu'appréciable par rapport aux Javanais parfois très intrusifs. Bref, un week end de pur bonheur qui nous redonne la pêche et une recharge nos batteries!

Un petit mot sur le projet de route trans-Sumatera pour faciliter le transport des matières telles que minerai ou huile de palme. Voici une pétition qui tente de stopper cette folie (pour l'instant, le projet est reporté). L'habitat d'espèces menacées comme les orang outans, rhino, éléphants et tigres est grandement mis en danger. De même, en plus d'innombrables espèces endémiques d'oiseaux, on y trouve également des fleurs rares comme la Rafflesia (plus grande du monde) et l'Arum Titan (Amorphophalus titanum , voir plus bas), dont l'inflorescence est la plus haute au monde et qui ne fleurit en moyenne qu'une fois tous les 4 à 10 ans... Pour avoir vu une petite partie de ce parc naturel, ce serait vraiment dommage de tout transformer en plantations de palme. Espérons que pour une fois le gouvernement saura voir plus loin que les espèces sonnantes et trébuchantes de compagnies pour la plupart étrangères...

Pour terminer cette troisième journée, nous nous promenons au milieu des plantations de thé qui bordent l'auberge. Nous goûtons la tranquilité et l'atmosphère paisible.

Le jour du retour arrive. Sur la route, nous nous arrêtons pour observer de superbes maisons Minangkabau (réservées au gratin du coin ainsi qu'aux batiments officiels si l'on en croit ce que l'on a vu) , ainsi que des oiseaux bien sûrs, et même la fameuse Arum Titan. Nous sommes environ deux semaines trop tard pour la floraison, mais on va se contenter de voir la fleur en train de mourir! C'est déjà une rareté en soit. A noter que la fleur ne sent pas, alors qu'en pleine floraison elle dégage apparemment des effluves pestilentiels.

Gunung Kerinci et Gunung Tujuh
Gunung Kerinci et Gunung Tujuh

Un voyage très riche et varié! Nous qui pensions en avoir fini avec Sumatera, il va nous être difficile de ne pas y retourner tant cette partie de l'île est majestueuse. Rendez vous un jour peut-être pour un probable jungle trip mémorable dans le Leuser, 4 jours de treks dans la forêt à la recherche d'un tigre voire d'un Orang Pendek...

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 13:39

 

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Avec la visite de Lolo Y, Thomas et l'Ancien, et leur souhait de voir l'Indonésie traditionnelle, nous partons pour Kadidiri un an après mon premier passage. Certes, cela fait une petite trotte, mais je voulais à tout prix emmener Laetitia voir ce petit paradis. Pas décus du périple, il s'avère que la famille se souvient toujours de moi et de mon tube local "Cap Tikus", et qu'ils nous ont encore accueilli superbement. Voici le récit des vacances.

 

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Le périple de l'Ancien

 

Alors que Tom et Lolo sont déjà en Indonésie depuis quelques jours, l'Ancien, pour sa deuxième visite dans ces latitudes, s'apprête à faire un long voyage. A peine atterri depuis la France (avec escale, bien sûr), il a le temps d'une douche à la maison (et d'une Sambucca) avant de sauter dans la voiture. Nous passons prendre Laetitia au bureau (elle travaille trop) avant de se diriger vers Cengkareng et son aéroport. Notre destination est Palu, un trou perdu au milieu de la jungle, dans l'ouest de Sulawesi. Les 4h initialement prévues vont malheureusement s'allonger un peu. Les conditions climatiques sont mauvaises, donc le vol est retardé de deux heures. Nous décollons quand même, mais pour se voir signifier une impossibilité d'atterir en raison du mauvais temps. Ce qui devait arriver arriva, à force de tourner en rond dans le ciel, il va nous falloir faire le plein. Nous sommes reroutés vers Balikpapan (Kalimantan, anciennement Bornéo). Moment de flottement alors que l'avion est sur le tarmac et que nous attendons l'autorisation d'atterrir de la part de la tour à Palu. C'est finalement avec 4h de retard et après quelques turbulences que nous arrivons à destination. C'est parti pour le minibus de nuit! Nous avons 10h pour arriver à Ampana, et attraper le ferry. Ca va être tout juste! La route se déroule sans encombre, et heureusement un des chauffeurs connaissait quelqu'un au port, donc le bateau nous a attendu. Vers 10h15, nous sommes sur le pont direction Wakai. La traversée dure 4h, avant de prendre un petit dernier transport d'une vingtaine de minutes, sur un des bateaux locaux. Finalement, l'Ancien aura bien mérité une Bintang fraîche!

 

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Espérons que le trajet valait le coup!

 

Barracuda Beach

 

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Barracuda Beach est une sorte de petite crique paradisiaque et déserte, accessible par la jungle depuis nos bungalows. Pour trouver le chemin, nous suivons donc les chiens de la famille qui nous emmènent à destination! C'est assez rigolo de les encourager. Ils font très bien leur boulot et la plage est vraiment superbe. Heureusement que les chiens sont là pour le retour car on aurait eu du mal à retrouver notre chemin! Nous avons tourné en rond quelques minutes, ayant perdu de vue les animaux, avant que leurs aboiements nous permettent de reprendre la marche dans la bonne direction.

 

La pêche

 

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La pêche au soleil couchant est toujours un grand moment aux Togian. Aka nous emmène avec plaisir. Au fil de l'eau, on contemple les paysages merveilleux, alors que quelqu'un tient la canne à pêche. Bravo à Thomas et l'Ancien qui auront chacun attrapé une jolie prise! Après avoir soufflé et transpiré pour les faire remonter, nous les dégusterons. A noter que les nouvelles employées sont sacrément douées en cuisine ;)

 

L'anniversaire de Lolo

 

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Lolo fête son anniversaire! Nous avions glissé dans l'oreille de Mama que Lolo aurait 28 ans durant le séjour. Les filles ont donc préparé une petite surprise traditionnelle, confectionnant un bon gâteau (marrant ce qu'on peut faire avec un moule et un réchaud à gaz) et éclatant des ballons pleins de farine. Pour l'occasion, les amis de la famille étaient présents. S'ensuit une bonne séance de chansons et danses, arrosée de Cap Tikus. Ambiance très bon enfant et souvenir indélébile pour le b-day boy!

 

La soirée d'adieux

 

L'heure du départ approche! La famille décide de nous faire une petite fête d'adieu. L'attention est très touchante. Les amis des alentours sont conviés. Et en invité surprise, Eros est là! Ca me fait très plaisir de le recroiser un an plus tard. Les réflexes reviennent, et le tout se joue à renforts de Cap Tikus et guitare. On sent une certaine nostalgie pour certains, mais l'entrain est là. Un peu trop à en croire le dernier client arrivé, qui dès 21h vient nous demander de la mettre en sourdine. Ce jeune chauve ("botak" en Indonésien) est un peu nerveux, et il fait un peu peur la nuit venant. Mais les locaux ne s'en laissent pas compter et n'ont aucune intention d'interrompre leur fête. C'est un peu après 22h qu'il finira par rendre les armes et les clés de son bungalow, allant demander le gîte à l'hotel d'à côté sous les vivas de nos hôtes.

 

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Bye bye tout le monde!

 

Ca y est, c'est le départ! On sent une certaine tristesse après un séjour haut en couleur et finalement assez difficile à coucher sur papier. Mais je crois que personne ne regrette un seul instant le voyage, les rencontres, les rires, la pêche, les longues sessions snorkeling, les chansons, les feus sur la plage, le requin marteau pour Laetitia et moi au cours d'une plongée mémorable... Aux dires de Chiara, une voyageuse italienne croisée là bas et restée sur place après notre départ, que l'on hébergera à Jakarta quelques jours plus tard, nous avons laissé un vide et l'ambiance était un peu moins rigolote les jours suivants. Bonne preuve que l'immersion dans cette famille remarquable a été intense!

 

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Cap Tikus!

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 12:01

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Petite virée au Vietnam à l'occasion de mes trente ans!

 

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Le vol direct Jakarta - Ho Chi Minh (ou Saigon) est très pratique, juste trois heures. Ensuite, taxi jusque la station de bus (les taxis de l'aéroport sont pas sympas d'ailleurs et il faut insister lourdement pour qu'ils utilisent le compteur). La première impression de Saigon rappelle Jakarta, une ville tentaculaire avec son trafic fou et ses vendeurs de rue. Quelques différences tout de même: pas beaucoup de grands buildings et les bars ou restaurants sont largement ouverts sur la rue. Peut-être parce qu'ici ils ne sont pas musulmans?

 

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Direction Vung Tau ensuite par le bus, un trajet un peu long car nous sommes vendredi soir et que nous nous dirigeons vers la station balnéaire prisée des locaux pour un week end. Pourquoi allons nous là-bas? Voir nos amis Reuben et Maya, couple anglo-américain qui a quitté Jakarta il y a quelques mois.

 

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En résumé, le week end fut intense et inoubliable! Si les attractions touristiques ne sont pas légion, la vie en bord de mer (leur maison est à 5 min à pied de la plage) est super agráble! Le beau temps est au rendez-vous, et nous alternons entre moto et ballade à pied. Les Vietnamiens ne parlent pas un anglais superbe, mais on rigole bien et surtout on profite de la nourriture qui est absolument excellente, de la grand-mère qui vend ses rouleaux de printemps à l'aéroport, en passant par les petits restos ou cafés de rue, tout a du goût et de la fraîcheur! Un bonheur, à côté les Indos va falloir se sortir les doigts!

 

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Les Vietnamiens ont l'air un poil plus timides mais nous avons quand même participé à un exercice de team building avec une entreprise à la plage, c'était amusant.

 

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Un long week end qui se termine par un retour à Saigon en hydrofoil, bateau très rapide qui passe sur le Mekong.

 

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Pour un avant goût, c'était fantastique et nous avons extrêmement hâte d'y retourner et de voir tout le pays!

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 10:14

Alors que Laetitia est déjà là bas depuis une semaine pour assister à une formation avec sa collègue Chris Amanta, je prends l'avion le vendredi matin pour les rejoindre pour le week end.

Ca fait du bien parfois de se retrouver dans une ville avec des transports en commun efficaces. Pas un seul taxi du weekend, ca fait longtemps! Mais avec le train et le tram, on se déplace vite.

KL est plus petite que Jakarta et fait penser à Singapour par certains côtés: les transports, bien sûr, mais aussi la possibilité de marcher, les parcs, les fontaines, l'organisation et un certain caractère paisible... On s'y ennuierait probablement au bout de quelques mois mais échapper à la fiévreuse capitale indonésienne s'avère parfois salutaire.

La vie nocturne existe, plutôt réduite, mais pour un week end c'est plus qu'il n'en faut! La street food de Jalan Alor et les bars de Changkat nous font passer un vendredi soir des plus sympathiques. Le reste du week end, nous visitons la ville (après avoir eu la chance de monter dans les tours Petronas pour admirer la ville de nuit, grâce à deux participants à la formation qui y travaillent). Au programme, le vieux quartier autour de la place de l'indépendance, les tours Petronas au soleil couchant, la menara Kuala Lumpur, Le foutain show à KLCC, Little India et les temples boudhistes environnants, Bukit Bintang, ainsi que les grottes de Batu qui abritent un temple Hindou et sont le théâtre d'un marché traditionnel indien très typique. Entre la musique et les effluves de la nourriture, on se croirait vraiment dans un autre univers, c'était top!

Nous avons également testé la nourriture locale, d'origine malayse, chinoise et indienne. Tout est bon et semble vraiment tradi. En résumé, ce fut un week end très réussi, et chacun aura trouvé son compte!

 

Pour les photos, il faut voir avec Chris donc pas pour tout de suite.

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